Poteaux en fibre de verre

Sur un terrain moins rocailleux, deux personnes, sans machinerie lourde, peuvent rapidement creuser un trou d’un peu plus d’un mètre de profondeur et y hisser un poteau. Pas de grue, pas d’excavatrice mécanique, pas de problème. 

Un support fonctionnel pendant des décennies, sans inspection ni remplacement. Et avec un impact environnemental minimal : pas de peintures protectrices qui migrent dans le sol, pas de risque d’empoisonnement de la faune locale. 

Même dans des environnements très difficiles, ces poteaux résistent à toutes les conditions défavorables sans nécessiter d’entretien ni de remplacement coûteux, contrairement aux poteaux en bois et en métal. Ils sont donc extrêmement utiles dans les zones côtières à l’air salin, dans les lagunes où la base du poteau peut parfois être submergée, dans les zones exposées à des vents forts où le poteau fléchit fortement mais reprend toujours sa forme initiale, dans les environnements tropicaux à températures et humidité élevées, et dans les environnements désertiques présentant de fortes variations de température ou des températures extrêmes. 

Un poteau de 8 m pèse environ 40 kg, mais il peut supporter le poids d’un éléphant (charge de compression de 4 000 kg) et la traction constante d’un attelage de bœufs (force de travail appliquée à la tête de 280 à 500 kg) sans se casser ni se déformer ! C’est pourquoi on les utilise souvent pour les panneaux solaires, les lampadaires, les câbles en cuivre, les répartiteurs de lignes, les caméras de surveillance et divers accessoires… parfois même tous ensemble sur le même poteau ! 

Contrairement aux poteaux en bois ou en béton, ces poteaux sont creux à l’intérieur. C’est un avantage pour le passage des câbles souterrains jusqu’au sommet, mais aussi pour loger des boîtiers de distribution de fibre optique, des borniers de raccordement de câbles en cuivre ou des antennes (Wi-Fi, 4G, 5G). 

Le matériau plastique, mélangé à des additifs auto-extinguibles, protège ces poteaux du passage des flammes d’un feu de brousse et garantit même qu’une flamme dirigée directement sur le poteau s’éteint en moins de 5 secondes sans se propager ni endommager sa structure. Les avantages pour les installations en zones rurales isolées sont évidents. 

Ces poteaux, fabriqués en matériau composite (plastique renforcé), ne conduisent pas l’électricité et ne déchargent donc pas de charges électriques vers la terre. Ils ne présentent pas d’effet cage de Faraday et n’isolent donc pas les antennes qu’ils contiennent. Ils sont donc également très utiles comme supports pour les réseaux électriques basse et moyenne tension.

La section conique de ces poteaux, combinée à leur nature creuse, permet de les imbriquer plusieurs fois pendant le transport. Ainsi, un camion bâché standard, qui transporte normalement environ 150 poteaux en bois, peut transporter jusqu’à 500 poteaux en fibre de verre (7 m de long, imbriqués par cinq). Cela signifie que le coût du transport est réparti sur un nombre beaucoup plus important d’unités, mais aussi que les émissions de CO2 sont jusqu’à quatre fois inférieures. 

Des tests réalisés sur ce type de support ont montré qu’en cas de collision, il dissipe l’énergie libérée par l’impact en se courbant vers le sol. Ce mécanisme réduit considérablement l’intensité des forces agissant sur le véhicule, diminuant ainsi le risque de blessures graves, voire mortelles, pour les occupants.

Le composite de verre et de résine polyester dont sont constitués les poteaux est un matériau inerte qui peut être broyé et utilisé comme isolant pour les bâtiments, comme matière première pour divers cycles de production, ou même partiellement réutilisé dans la production de nouveaux poteaux grâce aux nouvelles technologies actuellement en cours de développement.